Viticulture, agriculture et pastoralisme: les fermes, métairies, bergeries et autres bâtiments anciens du massif de la Clape | Commune de Vinassan

Introduction

  • Première mention de l'existence de Vinassan et de son église
  • Extrait de la Charte du roi Charles de Simple en faveur d'Arnuste, Archevêque de Narbonne
    6 juin 899
  • ... Similiter & fiscum Viniacum cum ecclesia.
  • Archives de l'église de Narbonne, & Bibliothèque du roi, copie du onzième siècle; Baluze, Chartes des rois, n.24.

Cet inventaire des fermes, bergeries et autres bâtiments anciens, abandonnés, en ruines ou non de la commune de Vinassan dédiés à la viticulture, à l'agriculture ou au pastoralisme, donne un aperçu de l'occupation des territoires et de l'évolution au cours des siècles. La partie concernée du massif se situe entre le canal de Sainte-Marie à l'Est, la combe d'Armengaud au Sud de la garrigue de Marmorières, et la dépression de Fleury au Nord qui était occupée auparavant par l'étang de Tarailhan.

  1. La campagne de Vinassan dans les années 1930
    Vue sur les basses plaines de l'Aude

    O

    Le village de Vinassan dans les années 1930
    Le village de Vinassan dans les années 1930
  2. La campagne Vinassan dans les années 1950
    Vue sur la combe de Dons, la route d'Armissan et le plan d'Izard

    SE

    Le village de Vinassan dans les années 1950-60
    Vue sur Coursan et les basses plaines de l'Aude
    A gauche, la tour de l'ancienne cave de Monsieur Samaruc

    NO

    Le village de Vinassan en 1957
  3. La campagne Vinassan dans les années 1980
    Vue sur Coursan et les basses plaines de l'Aude
    A gauche, la tour de l'ancienne cave de Monsieur Samaruc

    NO

    Le village de Vinassan dans les années 1980
  4. La campagne Vinassan dans les années 1990
    Vue sur le plan de Roques

    E

    Le village de Vinassan dans les années 1990

Classification des bâtiments et habitations

  • Écart: Hameau. Groupe d'habitations en milieu rural trop petit pour être considéré comme un village.
  • Ferme: Ensemble des bâtiments d'un domaine viticole ou de cultures.
  • Bergerie: Bâtiment pour le logement des ovins.
  • Cabane: Bâtiment non lié principalement à la culture des terres (ex. cabane de berger).

L'implantation des bâtiments définit la fonction: les fermes construites à proximité des sources ou des ruisseaux sur des terrains propres à la culture et les bergeries situées à proximité des sols plus secs et arides propres à l'élevage. En l'absence d'information, la construction est classée "ferme".

Localisation

  • Exacte: la localisation des bâtiments est connue exactement.
  • Approchée: l'existence de bâtiments a été décrite dans des documents, et le secteur a pu être identifié, mais la localisation exacte n'a pu être vérifiée.
  • Inconnue: l'existence de bâtiments a été décrite dans des documents mais le secteur n'est pas connu.

La localisation peut parfois s'avérer compliquée, les sources anciennes étant vagues et imprécises. Dans le cas de bâtiments existants de nos jours, le principal point est de savoir s'ils occupent la même place qu'à l'origine. Lorsqu'un doute existe, la localisation est dite approchée. Dans d'autres cas, l'information se confond avec le toponyme qui lui-même peut avoir disparu, rendant par cela la localisation difficile. Elle est alors dite inconnue.

Le massif de la Clape et la commune de Vinassan

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Le massif de la Clape s'étend sur les communes de Gruissan, Narbonne, Fleury, Armissan et Vinassan. Sur la commune de Vinassan, les plus anciens domaines de Marmorières et de Taraillan occupent une grande partie de la dépression Est, ancien étang dit de Tarailhan. A l'Ouest, les domaines récents du XIXe siècle se positionnent au pied du massif, en bordure de la plaine, sur les rives de l'ancien étang Salin.

Le terroir de Vinassan au XVIe siècle

L'étang Salin, Vinassan et Marmorières. Partie de la carte de l’île del Lec (1548) AM Narbonne DD non côté (© Kojima Mina, 2012).
L'étang Salin, Vinassan et Marmorières. Partie de la carte de l’île del Lec (1548).
AM Narbonne DD non côté (© Kojima Mina, 2012).

Au XVIe siècle, le terroir de Vinassan se partage entre le village et les deux grands domaines de Marmorières et de Tarailhan. L'étang Salin est encore présent et ses rives sont des lieux de dépaissance.

Le terroir de Vinassan au XVIIIe siècle

Carte du diocèse de Narbonne, C. Aldring 1781 © BNF.
Carte du diocèse de Narbonne, C. Aldring 1781 © BNF.
  • Statuts synodaux du diocèse de Narbonne, 1706
  • Marmorières, Vicairie perpétuelle Saint Michel
    Tarailhan, Chapelle
    Vinassan, Rectorie Saint Martin
  • Charles Le Goux de la Berchere
    Archevesque et Primat de Narbonne

Au XVIIIe siècle, la principale activité reste l'élevage ovin (bergeries Jardin et Mader), dont Marmorières est l'exemple le plus frappant avec un troupeau de plus de mille têtes.

Deux moulins sont indiqués à l'est de l'écart de Marmorières. Les édifices religieux de Vinassan, Marmorières et Tarailhan sont représentés. Il n'y a aucune référence à une chapelle identifiée sous le nom de Notre-Dame en 1635.

L'écart de Marmorières

  • Description de l'écart de Marmorières au début du XXe siècle
  • Marmorières, qui devait constituer jadis une certaine agglomération, n'est plus aujourd'hui représenté que par des ruines. Située sur un mamelon, une vieille église romane est ce qui reste de mieux conservé; elle est environnée de vieux chênes qui l'ombragent, on y accède par des gradins. Tout autour gisent de multiples débris, des pierres taillées et parmi elles une vieille croix de Malte ancrée et alésée.

    Sur l'éminence voisine, un terre-plein supporte les vestiges d'un château fortifié, sans doute ancien, mais le peu qui en reste ne laisse rien deviner de ce qu'il a pu être jadis.

    Au pied de l'escarpement, on voit une pauvre ferme à l'aspect misérable et des fours abandonnés. Non loin de Marmorières, au sud-est, existent des mines de fer, et au nord des sépultures et des traces de ruines romaines.
  • Excursion du 7 août 1910: G Sicard
    © Bulletin de la SESA, Tome XXIV, 1913

A la fin du Moyen-Âge, Marmorières est un hameau situé sur les hauteurs au milieu de la garrigue et surplombant la dépression. A l'inverse d'autres écarts du secteur, son occupation va décroître jusqu'à ne plus compter que quelques habitations, puis tomber en désuétude. Ce basculement intervient à la suite des campagnes d'assêchement de l'étang Salin qui libèrera les terres propres à la culture, favorisant par la même les villages plus proches et les plus accessibles.

  • Par décret daté de 1791, la paroisse de Marmorières est supprimée et unie à celle d'Armissan.

L'actuel domaine/château a été construit entre 1826 et 1833 sur les terres de l'ancien étang de Tarailhan. Il existait en ce lieu, à proximité, une bergerie appelée Jardin au XVIIIe siècle.

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Les ruines et vestiges de Marmorières en 1962 au sud du domaine actuel © IGN.
Les ruines et vestiges de Marmorières en 1962 au sud du domaine actuel © IGN

Les origines latines & occitanes des noms de fermes

Nom actuel ou ancienSignification Classification
MarmorièresCarrière/Mineactivité
La Grangetteferme, campagnehabitation

Les noms des fermes peuvent dériver du lieu-dit, l'inverse étant aussi possible, ou du nom des propriétaires. Pour les toponymes, leurs origines sont diverses et font référence par exemple à un élement du paysage existant ou disparu ou à une activité passée (Marmorières, ...).

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